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lundi 26 novembre 2012

Durant des décennies la question palestinienne a été non seulement ignorée par les Occidentaux, alors qu’elle constitue une part concrète et importante de l’histoire


La Palestine dans les médias occidentaux : l’injustice des mots

Durant des décennies,  la question palestinienne a été prise en otage par la machine de guerre médiatique américano-sioniste !
Durant des décennies la question palestinienne a été non seulement ignorée par les Occidentaux, alors qu’elle constitue une part concrète et importante de l’histoire, mais elle a été mal traitée par les médias occidentaux, prise en otage par la machine de guerre médiatique américano-sioniste !
Une machine qui, à chaque fois qu’on évoque la question palestinienne, brandit  la question de l’holocauste juive, qu’on a voulu résoudre  par la colonisation de la Palestine, en contraignant les Palestiniens musulmans et chrétiens à quitter leur patrie pour devenir des réfugiés.
Mais encore...
Le lobby sioniste a parfaitement compris l’importance de dominer les médias pour vendre leur version de l’holocauste et faire accepter à l’opinion publique que le peuple juif a droit à une terre même si elle appartient déjà à un autre peuple !

La Palestine ou l’histoire d’un peuple  médiatiquement discrédité
En1896, Théodore Herzl annonce dans son livre « L'Etat juif », que les Juifs  vont créer un Etat en Palestine qui sera  lié à l'Europe et qui servira de rempart entre le sous-développement et  la civilisation !
Or, celui qui repasse en revue les médias occidentaux de l’époque constate comment le mouvement sioniste a exploité les médias et ont préparé le terrain pour faire accepter à l’opinion publique occidentale l’occupation de la Palestine !
Ainsi, en revoyant  les films muets de l’époque, l’on constate que le mouvement sioniste en Europe a réussi à répandre l’idée « d'une terre sans un peuple pour un peuple sans terre ». Ces films en noir et blanc montraient des colons juifs en Palestine, travaillant à récolter la terre,   alors que dans l'arrière-plan on pouvait distinguer un Arabe conduisant  un chameau  dans le désert, ne se souciant guère de sa terre et de son pays !
Bien sûr, ces films s’abstenaient de montrer les villes et villages palestiniens ou  AlQuds dont la présence date depuis des milliers d'années! Au contraire, ils présentaient au public occidental une Palestine désertique, dans laquelle les colons sionistes s’attellent à labourer la terre pour la transformer en un oasis de verdure !

De L’OLP à l’intifada : la question palestinienne s’impose sur la scène médiatique 
Avec l’OLP,  les Palestiniens se sont imposés sur la scène médiatique, en tant que peuple qui existe, déterminé à récupérer son pays, attaché à son droit de retour !
Toutefois,  en raison de leurs opérations militaires effectuées dans les années 60 et 70, la cause palestinienne a perdu de sa légitimité dans les yeux de l’opinion publique occidentale, accusée par les médias de « terrorisme » !
Alors que la machine de guerre médiatique ignorait intentionnellement l’importance le terrorisme d’état israélien, perpétré via des bombardements des raids, des attentats de liquidation commandos, voire même des massacres contre la population: le nombre de Palestiniens tués, l’ampleur des pertes matérielles, les privations physiques, politiques, psychologiques, ont très largement dépassé les dommages infligés aux Israéliens par les Palestiniens.
On a tenté de faire oublier à l’opinion publique  le caractère asymétrique de la situation des Palestiniens entre, d’un côté, la situation des palestiniens en tant que peuple affligé, dépossédé et bafoué, et, de l’autre côté, Israël en tant  qu’État du peuple juif, instrument direct de la souffrance des palestiniens, -qui- est à la fois énorme et largement ignorée.
Bref, on a tenté de convaincre l’opinion publique occidentale et arabe de l’absurdité  de reconnaître la lutte des Palestiniens pour leurs droits.
Avec l’Intifada, la question palestinienne est revenue en force sur la scène médiatique internationale !
Grâce à l’explosion  des chaines satellitaires arabes et des sites internet francophones et arabophones qui défendent la cause palestinienne, ce modèle de lutte durable, relativement non violent, inventif, courageux et étonnement intelligent a réussi à  pénétrer dans le cœur de l’Europe, malgré la censure !
Or, deux événements qui ont marqué l’Intifada ont réinstauré la légitimité de la cause palestinienne: la mort de Mohammad Durra et celui de Rachel Corrie !
Le martyr de Durra : le scandale des médias français
Le 30 septembre 2000, le correspondant de France 2 à Jérusalem, Charles Enderlin, retransmet les images prises par son cameraman palestinien, Talal Hassan Abu Rahma, filmant l’assassinat de Mohammed Durra, 12 ans, blotti dans les bras de son père, Jamal, pris dans un échange de tirs.
Il est accusé par les militants du lobby pro-israélien en France d'avoir intentionnellement promu un message accusateur contre l'occupation israélienne. Dès la fin 2001, il fait l’objet d’une campagne de diffamation. Ensuite, France 2 est soumise à des pressions pour qu’elle diffuse un documentaire d’une télévision allemande ARD, « Trois balles et un enfant mort », (décrit comme une  stupidité  par Haaretz), qui prétend qu’une mise en scène a été réalisée sur la mort de Mohammad. Le 2 octobre 2002, dans un climat de surexcitation, la Ligue de défense juive organise une manifestation (désavouée par le CRIF) sous les fenêtres de France 2, faisant suite à un « Prix Goebbels de la désinformation » attribué en mars à France 2 et à Charles Enderlin par cette Ligue.  Il sera obligé par la suite de déménager avec toute sa famille, en raison des lettres de menaces et des intimidations dont il fut la cible.
Rachel Corrie : le mensonge grotesque israélien
Quant à  la mort  de Rachel Corrie, elle a rappelé au monde que non seulement  le terrorisme israélien  ne distingue pas entre hommes, femmes ou enfants palestiniens, mais même le sang  américain n’a pas de valeur pour Israël..
Car, il ne faut pas oublier que Rachel Corrie est une  volontaire américaine, membre du International Solidarity Movement (ISM), morte dans la bande de Gaza, durant la Seconde Intifada, écrasée par un bulldozer israélien.
Là aussi, l’entité sioniste a tenté de déformer les faits. Alors que des membres d'ISM présents sur les lieux lors des faits, affirment que le conducteur du bulldozer a délibérément tué Rachel en l'écrasant deux fois avec son bulldozer, lorsqu’elle s'était placée face à l'engin, dans le but de se faire voir par le conducteur et de le dissuader de poursuivre son chemin vers la démolition d’une maison palestinienne.
Cette thèse est contestée par l’armée israélienne. Selon son porte-parole, le conducteur de l’engin ne l’aurait pas vue, car elle était dans un angle mort.
Pourtant un documentaire de la BBC intitulé « When killing is easy », est venu soutenir la version selon laquelle Rachel Corrie a été tuée intentionnellement par l'armée israélienne.
 
Autres images qui ont fait le tour du monde, suscitant de grandes émotions au sein de l’opinion publique occidentale, celles de l’assassinat par des commandos israéliens de 9 militants turcs pacifiques à bords de la flottille de la liberté pour Gaza. Les Israéliens ont essayé de changer la version des faits, disant que « les bateaux se trouvaient dans les eaux territoriales israéliennes... que ce sont les Turcs qui ont ouvert l’offensive... » etc...
À la lumière de cette affaire, un autre constat est à signaler. S’agissant de turcs, s’agissant d’une flottille internationale humanitaire, la réaction des médias a été immédiate, alors que des années de blocus sur  Gaza n’avaient pas réussi à attirer l’attention des journalistes ou des correspondants étrangers sur tout un peuple menacé d’asphyxie !
Mais une chose est sure : faute de pouvoir dissimuler ses transgressions, l’entité sioniste qui s’attelle à déformer et à manipuler les faits a du mal à persuader.
Les choses sont d’autant plus difficiles pour elle, que les médias occidentaux ne monopolisent plus la scène médiatique, surtout en ce qui concerne le conflit israélo-arabe.
Il est vrai que dans toute confrontation, médiatique soit-elle ou autre, la vérité finit toujours par éclater. Il suffit de persévérer!

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